Electronique : Reconnaitre, tester et utiliser un diac

10 octobre 2020 rdorigny 0 commentaires

Le diac est un composant assez rare et méconnu en électronique. D'autant qu'il ressemble beaucoup à une diode, on a tendance à confondre les deux.

Alors voyons en quoi consiste ce composant, comment le reconnaitre et ce que l'on peut faire avec.







1) Description

Un diac (DIode for Alternative Current) est un composant électronique à amorçage bidirectionnel par la tension à ses bornes. Dés lors que l'on passe une tension de seuil Vseuil, qui est généralement de l'ordre de 25V à 45V (voir le datasheet), il devient passant tant qu'un le courant reste supérieur au courant dit de maintien.

Le diac est bidirectionnel, c'est à dire qu'il entre en conduction à -Vseuil ou Vseuil. La courbe de caractéristique du diac est tel que:



C'est un petit composant que l'on confond assez souvent avec une diode zener. Le modèle le plus connu est le DB3 de chez STMElectronic avec une tension de seuil de 32V.

2) Comment tester un diac


Pour tester un diac, je vous propose le montage ci-dessous.


Il suffit alors de monter la tension de l'alimentation continue progressivement. Lorsque l'on franchit la tension de seuil de conduction, la led s'allume. Sur mon exemple, j'ai utilisé un diac DB3 avec un seuil à 32V.


On peut difficilement faire plus simple. Seul point délicat peut-être, il faut disposer d'une alimentation qui dépasse 30V en tension continue. Si vous ne disposez pas d'une alimentation capable de dépasser 30VCC, vous pouvez utiliser un doubleur de tension.

3) Exemples d'utilisation

3.1) Oscillateur à diac

Ici Vcc est à 36V, le condensateur C1 se charge au travers de R1. Lorsque la tension au borne de C1 dépasse 32v, le diac devient passant est court-circuite C1. C1 se décharge rapidement, et le diac se bloque. Le condensateur C1 se charge... et le cycle recommence.

3.2) Gradateur

Le gradateur est un circuit de puissance dont le principe est de rendre variable la puissance transmise à une charge électrique. Il coupe la tension alternative pour n'en restituer qu'une partie à la charge.

Le circuit le plus courant du gradateur est basé autour d'un diac et d'un triac.
Ici, le condensateur C1 se charge au travers de la résistance R1 et du potentiomètre R2 selon le sens de la tension (n'oublions que nous sommes en alternatif). On peut diminuer la valeur de la résistance R2, ce qui va laisser le temps à C1 de dépasser la tension de seuil du diac dans le sens positif mais aussi négatif. Ainsi, le diac devient passant à 32V et -32V environ. Il déclenche le triac (puisqu'il est connecté à sa gâchette) ce qui va permettre d'amener suffisamment de courant à la lampe pour qu'elle s'allume.


On voit bien que selon la valeur de R2, le condensateur C1 à le temps plus ou moins long de devenir passant. On peut ainsi moduler la puissance transmise à la charge, ici une lampe. Ci-dessus, vous trouverez la tension au borne de lampe. On observe que le signal est de plus en plus transmis lorsque l'on diminue de R2, ce qui est logique puisque C1 est chargée plus rapidement. Enfin, à noter sur la dernière observation, on voit clairement la zone morte de 0 à +32V (et 0 à -32V) où le diac n'est pas passant.



Il est à noter que l'on trouve des modules de gradateurs de tensions déjà montés sur PCB pour un faible coût.



Conclusion

Le diac est un composant intéressant, on le trouve surtout dans les gradateurs des circuits de puissance. Notamment, le fameux DB3 qui peut dissiper une puissance allant jusqu'à 150mW. Cette puissance permet d'évaluer l'intensité maximale et de la comparer avec celle du datasheet.







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